Rémi Pierre est éleveur de Vosgiennes allaitantes sur la commune de La Neuveville-devant-Lépanges. Cette année, il amène deux de ses vaches suitées au Salon International de l’Agriculture à Paris.
Installé avec son fils Antoine sur l’exploitation familiale, Rémi Pierre est féru de concours mais surtout de Vosgiennes. Leur élevage compte aujourd’hui une quarantaine d’animaux. Père et fils sont doubles-actifs mais se rejoignent sur un point : ils sont éleveurs passionnés avant tout.
Un travail de sélection
Suite au passage de la technicienne de l’organisme de sélection, l’éleveur a vu deux de ses vaches sélectionnées pour représenter la race à Paris lors du salon international de l’agriculture. En tout elles seront cinq Vosgiennes à se présenter sur le ring : trois laitières et deux allaitantes suitées. Pour pouvoir monter jusqu’à Paris «il a d’abord fallut inscrire nos vaches : j’avais inscrit Rihanna et son veau Tourterelle (par Paulo) ainsi que Mehari et Toupie (par Galant). Quand la technicienne est passée en janvier il n’y a pas eu de doutes : elle a vu Rihanna et m’a tout de suite dit que ce serait celle-là» se rappelle Rémi Pierre. Cette fois Rihanna ne sera pas attendue au zénith mais au salon. «C’est une jeune vache qui va seulement avoir 3 ans et ce sera son premier concours. C’est presque mon premier salon. Je n’y suis allé qu’une fois avec une vache de mon père quand j’avais 13 ans» confie l’éleveur.
Si participer au salon de l’agriculture est une consécration pour tout éleveur, cela demande beaucoup d’engagement. «J’ai vu avec mon employeur pour pouvoir poser une semaine de congés. Mes animaux sont manipulés régulièrement donc je n’ai pas autant de temps de préparation mais je marche quand même mes vaches un peu tous les soirs et je mets la radio dans les bâtiments pour les habituer au bruit. L’OS prend en charge le transport, mais cela coûte quand même, il faut s’investir pour pouvoir participer.»
Un métier de passion
Dans la famille Pierre, l’amour de la Vosgienne est un héritage transmis de générations en générations. Rémi s’est installé en 1997 à la suite de ses parents, récemment son fils Antoine l’a rejoint sur l’exploitation. «C’est mon fils qui s’occupe des vaches avant de partir travailler le matin : il est salarié agricole sur une exploitation laitière. Moi je suis boucher, c’est moi qui nourris le soir en rentrant. Il me rejoint après avoir récupéré ses enfants à l’école.» Bien qu’ils soient encore jeunes, les petits-enfants de l’éleveur prennent déjà plaisir à aller voir les animaux dans le bâtiment d’élevage