Après des premières coupes d’ensilage d’herbe et d’enrubannage qui ont apportée le rendement souhaité, il est temps de se concentrer à la production de foin.
Les étapes importantes pour faire un foin de bonne qualité... Pour une deuxième coupe, après un ensilage ou un enrubannage, la fauche doit se faire si possible à 6 semaines de repousse. Dès que la météo annonce une fenêtre de beau temps pour 4/5 jours il est conseillé de démarrer la fauche. Il faut une hygrométrie de l’air inférieure à 70%, du soleil, du vent et une température d’au moins 15°C. Une hauteur de coupe de 6-7cm est idéale. Pour le fanage, le foin doit être correctement séché avant d’être bottelé. La teneur en matière sèche de l’herbe fraîchement coupée est de 15 à 20 % et doit passer à au moins 85 %. Selon la nature du fourrage, son rapport feuilles/tiges et le rendement à la fauche, 2 ou 3 jours voire parfois 8 jours sont nécessaires pour le séchage. Certaines espèces comme le ray-grass et les trèfles violets seront plus longues à sécher. Attention de ne pas faner une fois de trop quand le foin est déjà bien sec pour ne pas perdre trop de feuilles à la manipulation. Ainsi, les légumineuses sont plus fragiles et perdent plus de feuilles. Entre deux fanages, l’andainage peut s’avérer nécessaire pour protéger le fourrage de l’humidité du sol. Il permet de sécher le foin et le rassembler avant le pressage. Quand le foin est à 85% de MS, le bottelage est prêt à être effectué. Il faut veiller à régler la machine de manière à obtenir un pressage homogène et sans tassement excessif. Un foin récolté dans de bonnes conditions ne subira au stockage que peu de pertes. Si le foin n’a pas été réalisé dans de bonnes conditions (humidité) il est raisonnable de contrôler la température au cœur de quelques bottes avant le stockage en grange. La température normale de la botte doit se situer entre 45 à 50°C.
Un foin de bonne qualité pour en apprécier son appétence
Un bon foin est de couleur vert clair à vert foncé, dégage une odeur aromatique (ne sent ni le renfermé, ni le brûlé ou tout autre odeur) et contient encore des feuilles ou des fragments de feuilles. Un foin récolté insuffisamment sec (< 85% MS à la récolte) risque de chauffer, ce qui, en dehors des incendies, entraîne des pertes en sucres et en protéines. De plus, il favorise le développement de moisissures. Il y a plus de pertes en feuilles dans les prairies riches en légumineuses que dans celles avec beaucoup de graminées. Ces pertes sont aussi largement influencées par les méthodes de récolte. Au-delà du stade « pleine épiaison», les teneurs en éléments nutritifs et l’appétence sont dégradées. La présence de terre dans le foin, réduit également sa consommation. Suivant le foin que vous allez récolter, vous pourrez le distribuer à différentes catégories d’animaux. Garder le meilleur foin pour les vaches laitières (animaux les plus exigeants) et garder le foin plus grossier pour des génisses.