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CAP AEPE : Travailler avec les enfants, un métier passion

Charlyne Marteleur et Estelle Mulot, élèves en CAP AEPE à Harol, aimeraient devenir ATSEM en école maternelle. © Photo Mélanie Becker
Charlyne Marteleur et Estelle Mulot, élèves en CAP AEPE à Harol, aimeraient devenir ATSEM en école maternelle. © Photo Mélanie Becker

Charlyne Marteleur, 26 ans, et Estelle Mulot, 20 ans, sont élèves en CAP Accompagnement Éducatif de la Petite Enfance (AEPE) au Lycée La Providence à Harol. Bien qu’issues de parcours différents, les jeunes femmes ont un objectif commun : devenir Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles (ATSEM).

Avant le CAP AEPE, Charlyne a réalisé un CAP suivi d’un bac pro en esthétique ; puis elle a travaillé sept ans en tant qu’esthéticienne. Estelle quant à elle, a fait un bac pro Services Aux Personnes et Aux Territoires (SAPAT) puis un service civique.

En quoi consiste votre formation ?

Charlyne Marteleur : La formation concerne l'accompagnement éducatif de la petite enfance. Nous y apprenons à l'accompagner l’enfant de 0 à 6 ans dans son développement. Suite à cela, nous pouvons travailler dans différentes structures : crèches, écoles maternelles, maisons des assistantes maternelles (MAM), etc.
Estelle Mulot : Nous avons des cours théoriques et pratiques avec des intervenants comme le Relais Petite Enfance (RPE), la Protection maternelle et infantile (PMI) mais aussi des sensibilisations au syndrome du bébé secoué, par exemple. 

Pourquoi avoir choisi le CAP AEPE ? 

C.M. : Quand j’étais petite, je souhaitais travailler dans l’esthétique ou avec les enfants. J’ai tout d’abord eu la chance de travailler dans le secteur qui m’attirait le plus à l’époque : l’esthétique. Mais, depuis que je suis maman, l’envie de travailler avec des enfants est devenue plus forte. C’est pourquoi, je suis en reconversion professionnelle. 
E. M. : J'ai toujours aimé travailler avec les enfants. Donc, après mon bac, j’ai réalisé un service civique durant lequel j'ai découvert le métier d’ATSEM. C'est ce qui m'a motivé à faire le CAP AEPE. 

Quelles est votre matière préférée ?

C.M. : Ce que j’aime le plus, c’est les cours du développement de l'enfant. Cela permet de pouvoir réagir à leur comportement, suivre leur évolution et comprendre leur fonctionnement.
E. M. : Pareil pour moi. J'aime aussi les cours d'animation, pour mettre en place des activités selon l'âge des enfants. J’aime aussi les cours où l’on apprend à réguler l'alimentation des 0-3 ans.

Quel apprentissage/stages réalisez-vous ? 

C.M. : Je suis en formation continue sur un an. Une semaine par mois, je suis en cours au centre de formation et ce de septembre à juin. Le reste du temps, je suis en stage dans des lieux comme les crèches, les MAM, les écoles, etc. Selon moi, l'avantage des stages est de pouvoir découvrir plusieurs structures sur l’année. Concernant nos missions, en école, nous participons au passage aux toilettes, à la surveillance des siestes, etc. En crèche, nous participons à tous les soins d’hygiène auprès des 0-3 ans.
E. M. : Il est aussi possible de faire la formation en apprentissage en un ou deux ans si l’on n’a pas eu de diplôme auparavant. Car il faut valider des enseignements généraux en plus des enseignements techniques. Dans mon cas, je me forme un an en apprentissage en école maternelle. 

Quels sont les points forts du CAP AEPE ?

C.M. : Nous sommes dans un petit établissement, à la campagne, donc nous sommes vraiment proches de nos formateurs. Ceux-ci sont à l'écoute et très bienveillants.
E. M. : De plus, le rythme de l’alternance nous permet de voir beaucoup de choses en entreprise. 

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

C.M. : J'aimerais bien passer le concours pour devenir ATSEM en école maternelle, et, plus tard, peut-être ouvrir une maison des assistantes maternelles.
E. M. : Mon but est aussi de travailler en école maternelle et de passer le concours d’ATSEM. 

Comment voyez-vous votre métier demain ?

E. M. : L’insertion professionnelle peut devenir compliquée. Les places sont limitées, car, souvent, une ATSEM fait toute sa carrière dans la même école. 

Que diriez-vous à quelqu’un qui hésiterait à suivre le CAP AEPE ?

C.M. : Je dirais qu’il faut penser aux contraintes de ce travail : travailler dans le bruit, se baisser, être par terre régulièrement, etc. 
E. M. : Néanmoins, c'est un métier très enrichissant, dans lequel on se sent utile et les enfants nous le rendent bien. Ils nous apportent beaucoup de joie et d'amour.