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Les JA88 et la FDSEA auditionnent les candidats

(De G. à D.) Pierre François, Sébastien Humbert, Gaëtan Dussaussaye, Jean-Jacques Gaultier,  Stéphane Viry,  Christophe Naegelen, photo Marion Falibois.
(De G. à D.) Pierre François, Sébastien Humbert, Gaëtan Dussaussaye, Jean-Jacques Gaultier, Stéphane Viry, Christophe Naegelen, photo Marion Falibois.

Le mercredi 15 juin, à la Chambre d’Agriculture des Vosges, tous les candidats qualifiés pour le 2nd tour des législatives ont été invités à venir s’exprimer sur leur vision de l’agriculture.

Ils étaient sept candidats à avoir répondu à l’appel : Stéphane Viry (LR), David Valence (Ensemble), Gaëtan Dussausaye (RN), Christophe Naegelen (Divers droite), Pierre François (RN), Sébastien Humbert (RN), Jean-Jacques Gaultier (LR). Seule la candidate Emmie Moons (RN) de la première circonscription n’était pas présente.

Cinq questions ont été posées aux candidats. Pour retrouver l’intervention complète rendez-vous sur le site de la FDSEA des Vosges.

Des problématiques communes

Au fil des cinq questions posées par Philippe Clément, président de la FDSEA qui animait les prises de paroles, les candidats ont abordé dans les grands axes de leur programme pour l’agriculture.

- Renforcement de la DJA et accompagnement des installations et faciliter l’accès au foncier.

- Revalorisation des revenus et des prix des produits pour prendre en compte la hausse des charges et redonner de l’attractivité au métier.

- Réaffirmation de l’agriculture en tant que puissance nationale et arme géopolitique.

- Revaloriser l’image de l’agriculture et la protéger de l’agribashing.

- Renforcer et mettre à jour la PAC 23-27 et EGAlim.

- Pas d’interdictions sans alternatives.

- Fin des traités de libre-échange, ne pas importer de produits qui ne se soumettent pas aux mêmes normes que les produits français.

- Simplification administrative, mettre fin à la surtransposition des normes.

- Réviser la politique européenne de la ferme à la fourchette.

- Privilégier le local et les circuits courts dans la restauration hors domicile.

Des prises de positions marquées 

Bien qu’ils s’accordent sur certains sujets transversaux, les candidats ont tout de même adopté des approches différentes sur certains points.

  • 1ère circonscription

Stéphane Viry (LR) :

Il faut réaffirmer l’agriculture en tant que production économique et proposer un contrat national entre notre agriculture et les besoins sociétaux (consommation, transition écologique et énergétique.)

Envoyer un message d’amour à toutes celles et ceux qui font l’agriculture française.

Protéger l’agriculture et sanctionner ceux qui s’en prennent aux acteurs de la filière agroalimentaire.

Favoriser les circuits courts pour ceux qui le souhaitent.

Travailler les revenus diversifiés.

Garantir un minimum d’indemnités récolte.

Accompagner les agriculteurs avec des formations tout au long de leurs carrières.

Pérenniser l’exonération des cotisations patronales.

Innover pour avancer.

Réfléchir à la retraite.

Revaloriser le rôle nourricier de l’agriculture.

Développer la recherche et l’innovation.

Assumer une souveraineté nationale sans en faire une nation fermée.

La France et l'Europe doivent  exporter pour répondre à la demande alimentaire croissante dans le monde.  

Simplifier le statut d’employeur (exonération des cotisations patronnales sur les travailleurs occasionnels.)

  • 2e circonscription

David Valence (Ensemble) :

Voter une grande loi d’orientation et d’avenir de l’agriculture dans laquelle il y aurait un volet pour la reprise et la transmission des installations.

Repenser la formation par rapport à la réalité du terrain et réinvestir davantage de moyens dans l’enseignement agricole.

Revalorisation de 5000 euros de la DJA.

Accompagner les initiatives de fédération des agriculteurs telles que le drive fermier.

Simplifier le statut d’employeur (exonération des cotisations patronales sur les travailleurs occasionnels.)

Valoriser l’économie de la captation carbone et envisager des revenus pour les services environnementaux rendus par l’agriculture.

Maintenir le crédit d’impôt.

Que l’assurance risque climatique devienne obligatoire.

Proposer des aides à l’installation après 40 ans.

Restaurer l’image de l’agriculture et défendre les agriculteurs.

Ne pas opposer une agriculture nourricière à la nécessaire transition agro écologique, combiner les deux.

Soutenir les circuits courts- et à la commercialisation de proximité.

Aider certains pays du Proche et Moyen-Orient à face à la crise 

Ne pas opposer les systèmes. 

Je crois à une souveraineté alimentaire européenne qui sera plus simple à atteindre qu’une souveraineté alimentaire française. 

  • Gaëtan Dussaussaye (RN) :

Repenser la manière de faire de la politique.

Proposer une compensation nationale face à la diminution de l’enveloppe PAC.

Poser la question de l’attractivité du territoire pour les jeunes qui ont des attentes sociales et économiques (développement des écoles et des crèches pour les familles)

Consommer en priorité les produits français et réduire le nombre d’importation.

Défendre les intérêts et les agriculteurs français.

  • 3e circonscription

Christophe Naegelen (Divers droite) :

« L’intelligence est locale » adapter les aides et l’application des normes à chaque territoire tout en évitant la surtransposition.

Conserver la solidarité du monde agricole et le bon sens paysan.

Ne pas opposer les systèmes.

Faciliter les exportations pour ouvrir un marché beaucoup plus vaste et être en capacité de nourrir le pays mais et faire vivre l’intégralité des agriculteurs.

Avoir le courage de défendre l'agriculture française.

Montrer que l’agriculture a une place prépondérante dans l’économie française et rester souverains pour décider des exportations.

Simplifier le statut d’employeur (exonération des cotisations patronales sur les travailleurs occasionnels.)

Pierre François (RN) :

Favoriser les petites et moyennes exploitations, revenir a de plus petites structures pour préserver le terroir français.

Les circuits courts sont la meilleure solution.

Défendre un état stratège qui refairait de la France une puissance agricole.

La France a la meilleure agriculture et le meilleur terroir.

  • 4e circonscription

Sébastien Humbert (RN) 

Pérenniser le modèle des petites et moyennes fermes françaises face aux fermes usines des pays voisins.

Vivre de son travail tout en gardant son objectif de nourrir face à ceux qui réorientent leur culture vers la production d’énergie. L’utilisation de matières premières agricoles doit rester marginale en matière de prod d’énergie.

Protéger les terres agricoles en mettant fin aux projets éoliens et solaires au sol parce que c’est de l’artificialisation.

Compléter la PAC avec aides nationales.

Encourager les magasins de producteurs.

S'opposer à la stratégie européenne de la Ferme à la fourchette.

Jean-Jacques Gaultier (LR) :

l’Agriculture est indissociable de la ruralité.

Prendre le temps dans la transition agroécologique et adapter les normes au contexte.

Faciliter l’accès au foncier et diminuer la fiscalité sur les transmissions.

Promouvoir les métiers de l’agriculture.

Défendre l’agriculture en sanctionnant ceux qui l'attaquent.

Insister sur l’importance de l’assurance récolte.

La souveraineté alimentaire est un objectif et ambition nationale, mais à accorder au niveau européen.

Diminuer les charges en général : pour les employeurs, se poser la question du foncier non bâti.

Développer la recherche et l’innovation : « On doit avoir confiance en la science y compris en matière agricole. »

Simplifier le statut d’employeur (exonération des cotisations patronales sur les travailleurs occasionnels)

Valoriser l’économie de la captation carbone et envisager des revenus pour les services environnementaux rendus par l’agriculture.

Le public présent a également interpellé les candidats. Ont été abordés : l’utilisation des produits phytosanitaires dont l’usage des glyphosates et des néonicotinoïdes, l’assurance climatique, l’installation de référents bien être animal sur les exploitations, le manque de débouchés pour les produits issus de l’agriculture biologique, le manque de main d’œuvre dans le milieu agricole, les statuts sociaux et la souveraineté énergétique. Pour découvrir les réponses à ces questions visionnez l’intégralité de l’échange sur le site de la FDSEA des Vosges.