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Les pâtés de la solidarité

Chaque pâté cuisiné sera vendu au prix de 9€ dont 5€ seront reversés à Vincent Verschuere ©Marion FALIBOIS
Chaque pâté cuisiné sera vendu au prix de 9€ dont 5€ seront reversés à Vincent Verschuere ©Marion FALIBOIS

A l’occasion du 19e trail des terroirs vosgiens, qui aura lieu à Epinal le dimanche 24 mars, les membres de l’association Sport et Détente d’Avrainville et de la Section Départementale des Anciens Exploitants Agricoles organisent une vente solidaire à l’attention de Vincent Verschuere.

Plusieurs fois par an, c’est toute une équipe qui se rassemble autour du four de la famille Boit pour cuisiner puis vendre des pâtés lorrains dont les bénéfices sont reversés à une bonne cause. Chaque pâté cuisiné sera vendu au prix de 9€ dont 5€ seront reversés à Vincent Verschuere, agriculteur de l’Oise. «Nous avons choisi d’aider cet agriculteur car il a été condamné injustement» explique Louis Boit.

De l’aide pour Vincent

Après de nombreuses actions similaires déployées en soutien au Téléthon, à l’AFDI Lorraine et les associations Désir d’Haïti ou Liouba Lorr’ Ukraine, les bénévoles ont décidé de dédier leur récolte de cette année à Vincent Verschuere.

Cet agriculteur de l’Oise était venu témoigner à l’assemblée générale de la FDSEA 88 en 2022. Installé à Saint Aubin en Bray, l’exploitant se voit dans l’obligation de construire de nouveaux bâtiments d’élevage pour se mettre aux normes. Pour cela, il fait une demande de permis de construire auprès de la mairie et une dérogation auprès de la Préfecture car il se trouve dans l’impossibilité de respecter la distance avec les habitations du village. Les permis de construire comme la dérogation lui sont accordés par les services de l’Etat. Cependant, en 2010, un collectif de six familles se constitue pour attaquer les permis de construire et en 2013, le tribunal administratif de Beauvais annule ces autorisations. Cependant, depuis, les bâtiments ont bien été construits et en 2015, le collectif assigne Vincent Verschuere devant le tribunal de grande instance de Beauvais qui demande la démolition des bâtiments d’élevage ainsi qu’une indemnisation pour troubles anormaux du voisinage (odeurs, mouches, bruit des vaches…) L’éleveur est alors condamné à 120 000 euros de dommages et intérêts. Une condamnation qui sera ensuite confirmée par la Cour d’appel d’Amiens qui fait baisser le montant des dommages et intérêts à 106 000 euros et ordonne à l’éleveur de faire cesser les nuisances ou à défaut de démolir ses bâtiments.

Le pourvoi en cassation du producteur a été rejeté, le 7 décembre dernier par la Cour de Cassation. Au terme d’une procédure de plus de dix ans, et malgré le soutien de la FNSEA et des JA, l’exploitant a donc été condamné pour trouble anormal de voisinage. Et se voit dans l’obligation de verser plus de 100 000 euros de dommages et intérêts car le pourvoi en cassation du producteur a été rejeté par la Cour de Cassation le 7 décembre dernier.

Pour passer commande :

Par téléphone au : 06.38.51.08.00 ou par mail à : louis.boit@orange.fr