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Regrouper et diversifier pour perdurer

L’exploitation laitière à l’origine a développé une production fruitière pour se diversifier ©Amandine Marulier.
L’exploitation laitière à l’origine a développé une production fruitière pour se diversifier ©Amandine Marulier.

Le mercredi 31 mai, Valérie Michel-Moreaux, préfète des Vosges, s’est rendue au GAEC des Gaudines à Rapey pour échanger avec les acteurs de la filière agricole.

La représentante de l’Etat a répondu favorablement à l’invitation de la FDSEA et des JA des Vosges. Pour la deuxième fois, elle s’est rendue sur une exploitation pour découvrir une nouvelle facette de l’agriculture vosgienne. L’occasion aussi d’échanger avec exploitants et représentants sur les sujets structurants de la filière. Déclaration de la Cour des comptes, dégâts de gibier, évolution des structures et besoin en main d’œuvre salariée étaient au cœur des échanges.

Présentation de l’exploitation

C’est Jérôme Mathieu, président de la Chambre d’Agriculture des Vosges qui a inauguré les prises de paroles. « Il est important, Madame la Préfète, que vous voyez la diversité de l’agriculture vosgienne. Nous sommes ici sur une exploitation qui s’est créée, qui s’est regroupée et qui transmet ».

Le GAEC des Gaudines dispose d’une SAU de 455 ha dont 70 ha de vergers avec une production fruitière à prédominance mirabelles, quetsches et cerises, 200 ha de prairies permanentes, 70 ha de prairies temporaires, 40 ha de maïs ensilage et 75 ha de céréales. Le cheptel se compose de 120 vaches laitières Prim’holstein et Montbéliarde avec une moyenne de 10 000 kg de lait et produit 15 bœufs par an.

Pour les circuits de commercialisation, toute la production laitière (1 200 000 L) est livrée à Savencia. La viande est vendue en circuit long également. L’intégralité des fruits sont vendus à VEGAFRUITS et adossés à des signes reconnus de qualité (HVE, Bio, Global Gap, IGP Mirabelle de Lorraine, etc..).

Evolution de l’exploitation

Le GAEC des Gaudines a été créé en 1995 suite au regroupement de 4 fermes sur le site de Rapey. Les membres fondateurs étaient alors Jean-Marie et Marie-Odile Houot, Etienne Claudel, producteurs de lait et de fruits à Gugney, Dominique et Christine Conrard producteurs de lait et de viande installés à Rapey et Denis Claudel, producteur de lait et céréales à Oëlleville. En 2001 ils sont rejoints par un cinquième associé, Pierre Zen producteur de lait et céréales alors installé sur la commune de Bouxurulles. 

Après le décès d’Etienne Claudel un des associés fondateurs en 2013, en 2015 : Bertrand Perrin et Pierre-Vincent Houot s’installent sur l’exploitation après y avoir été salariés pendant 2 ans. De la même manière, en 2018, Guillaume Masson s’installe en tant qu’associé après avoir été salarié. Il reprend les parts de Dominique Conrard dans le cadre du départ à la retraite du membre fondateur.

2021 fut une année particulière pour l’exploitation qui a vu le départ à la retraite de Christine Conrard, Jean-Marie et Marie-Odile Houot, membres fondateurs eux aussi. Pour pouvoir s’adapter à ce changement, en 2022 les associés de l’exploitation optent pour l’installation d’un robot de traite. Si l’installation du robot n’exclue pas totalement la contrainte de la traite, c’est un outil qui apporte plus de flexibilité dans le travail d’élevage et qui peut constituer un argument intéressant pour les jeunes qui souhaitent s’installer. Un point qu’a rappelé Nicolas Lallemand co-président des JA 88 : « cela permet tout de même de pérenniser l’élevage dans le sens où cela peut aider les jeunes à avoir envie de produire du lait. Les jeunes qui ont des projets d’installation aujourd’hui sont comme tout le monde, ils n’ont pas envie d’être esclaves de leur travail. Ces systèmes et cette modernité permettent encore d’encourager les jeunes à se lancer ».

La visite illustrait aussi les liens entre élevage et paysage vosgiens ©Amandine Marulier.
La visite illustrait aussi les liens entre élevage et paysage vosgiens ©Amandine Marulier.
La préfète a interrogé les exploitants sur les raisons pour lesquelles il pouvait être difficile de trouver de la main-d’œuvre ©Amandine Marulier.
La préfète a interrogé les exploitants sur les raisons pour lesquelles il pouvait être difficile de trouver de la main-d’œuvre ©Amandine Marulier.
Exploitants, élus et représentant syndicaux ont fait part de leurs préoccupations à la représentante de l’Etat ©Amandine Marulier.
Exploitants, élus et représentant syndicaux ont fait part de leurs préoccupations à la représentante de l’Etat ©Amandine Marulier.