Dans le cadre de leur Bac Pro Agricole, les élèves ont participé à une semaine culturelle qui compte dans leur contrôle en cours de formation.
A l’initiative de leur professeur d’éducation socioculturelle, Pierre-Olivier Poyard, les jeunes devaient imaginer, écrire et enregistrer une fiction radiophonique. Pour les aider dans cette tâche, ils ont pu compter sur la présence de François Martig, ingénieur du son spécialisé dans les fictions diffusées sur les ondes.
Dénoncer les dérives de notre époque
«On a travaillé à partir d’un texte écrit par un étudiant en BTS afin de l’adapter en scénario pour une fiction radio» expliquent les élèves. Le sujet de leur fiction est ce que l’on nomme une dystopie, un récit de fiction imaginant un monde virant au cauchemar en montrant les conséquences néfastes d’une idéologie contemporaine. Dans cette fiction intitulée «Vegan à plein temps», il est question de l’abolition de la consommation de produits carnés. Les jeunes dévoilent quelques éléments de leur récit : «l’action se passe en 2080, dans un monde où les humains n’ont plus le droit de manger de la viande naturelle à cause d’une maladie du charbon ayant infecté les caribous, puis les autres espèces animales». Dans cet univers futuriste, il est uniquement possible que de manger de la viande créée en éprouvette. La production de viande naturelle est alors vue comme de la contrefaçon, presque comme un commerce de drogue. Et chaque contrevenant à cette dictature alimentaire se voit alors enfermé en prison. «Notre personnage principal est un jeune qui découvre l’histoire de son père, incarcéré parce qu’il produisait de la viande. En découvrant ses souvenirs, il va comprendre comment le monde est devenu entièrement végan» ajoutent les apprentis auteurs.
Par cette fiction, les élèves, futurs agriculteurs ou salariés agricoles, entendent proposer une analyse de notre époque actuelle ; «il s’agit d’imaginer ce qu’il pourrait se passer plus tard. L’arrêt de la consommation de viande, on en entend parler sans cesse dans les médias, sur les réseaux sociaux… Cela nous met en colère car s’il n’y a plus de viande, il n’y a plus d’éleveurs. L’élevage est important, c’est ce qui permet d’entretenir les paysages, de nourrir les citoyens, ect»..
D’une durée de six minutes, cette courte fiction a été diffusée sur les ondes de Radio Déclic, elle sera disponible ensuite en ligne sur le site de l’établissement.