Le mercredi 14 décembre, dans la salle Michel Boyé de la Chambre d’Agriculture des Vosges, 75 auditeurs ont bravé le verglas pour venir assister à la conférence animée par Joëlle Gourier, thérapeute de couple et sexologue clinicienne.
Coorganisée par l’ASEPT Lorraine, la MSA Lorraine et la SDAE 88, la conférence gratuite et ouverte à tous avait pour but de dépasser les tabous qui peuvent peser sur la vie sexuelle et affective des seniors. La conférence animée par une professionnelle a été complétée par un temps d’échanges avec la salle.
Dépasser les idées préconçues
Selon Denis Marin, président de la SDAE 88, la conférence n’avait pas encore eu lieu qu’elle suscitait déjà le débat : «j’ai lancé cette réflexion suite à une émission que j’ai vu sur France 2 qui s’appelle «les pouvoirs extraordinaires du corps humain.» Quand nous discutons entre nous, nous avons l’impression que quand nous sommes à la retraite nous déclinons dans tous les domaines y compris sur le sujet du couple. Ce n’est pas vrai et l’intervenante d’aujourd’hui nous éclairera sur ce sujet qui peut paraître tabou mais que nous allons aborder sans que personne ne se sente inconfortable.»
Joëlle Gourier, s’est appuyée sur des études qui compilent des données sociales et biologiques qu’elle a vulgarisé pour que son auditoire comprenne mieux le fonctionnement des relations de couple «il y a quelques années, la MSA a mené une enquête pour définir ce qu’est la vie affective et les résultats qui en sont ressortis sont les suivants : pour 46% des enquêtés c’est d’être ensemble, par 14% c’est être au contact l’un de l’autre, pour 10% c’est faire l’amour, pour 9% c’est dormir ensemble… Ce qui signifie que pour chacun d’entre nous cela signifie quelque chose de différent que pour le voisin. Je vais donc vous expliquer un certain nombre de choses concernant la sexualité mais surtout concernant l’affectivité et comment le tout se conjugue. Le but de la conférence d’aujourd’hui est d’allier sexualité et affectivité et de montrer comment les deux peuvent évoluer dans le couple.»
Tout au long de la matinée, la conférencière a amené l’audience à s’interroger sur toutes les composantes de la vie sexuelle et affective : dimension physique, sociétale. «Être aimé c’est aussi se sentir accepté et être intégré dans un groupe tel que le travail, la famille et les associations. Pour certains, au moment de la retraite, il y a comme une espèce de cassure et pour beaucoup cela est très douloureux. Maintenir le lien social et le pôle relationnel est primordial.»
