Les rencontres à la ferme ont eu lieu les 13 et 14 mai dans les Vosges. L’événement a débuté le vendredi avec la visite de 1200 élèves et accompagnants répartis sur six exploitations vosgiennes. Ces mêmes fermes ont accueilli dès le lendemain le grand public. 2500 visiteurs de tout âge ont pu à leur tour découvrir le quotidien des agriculteurs.
Cette année, les rencontres à la ferme ont eu lieu dans le cadre de la 7e édition des rencontres Made in Viande et de la 32e édition des fermes ouvertes. Pour faire découvrir la richesse des métiers de la filière au grand public, l’Interbev, l’Inaporc, la FDSEA et les JA ont unis leurs efforts.
S’éduquer à l’alimentation
Pour donner le top départ de l’événement, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA a fait le déplacement. C’est sur l’exploitation de Vincent Maillard à Domèvre-sur-Durbion que représentants syndicaux et élus locaux se sont retrouvés pour célébrer ensemble le début de l’opération.
Bernard Morel, maire de la commune a pris la parole le premier : «alors que nous entendons trop souvent les médias décrier les pratiques de l’agriculture, cette manifestation nous montre que le métier d’agriculteur d’aujourd’hui est tout autrement. Le bien-être animal, l’emploi raisonné des intrants : pesticides, produits vétérinaires, engrais… est de plus en plus réfléchi. Le respect de la nature et l’amélioration constante des pratiques environnementales sont pris en compte. Pour finir, je citerai Claude Fischer, un sociologue qui a consacré l’essentiel de ses travaux à l’alimentation et qui a écrit : «pour savourer ce que l’on mange, il faut savoir ce que l’on mange et pour savoir ce que l’on mange, il faut savoir d’où cela vient. » Je souhaite que ces journées apportent aux écoliers mais également au public une autre vision de l’agriculture de demain.» Et pendant que les enfants allaient d’atelier en atelier pour découvrir les bases du métier de paysan, les autres intervenants ont, eux-aussi insisté sur l’importance de l’éducation à l’alimentation.
Cette éducation à l’alimentation et aux modes de production est d’autant plus importante que, même en milieu rural, certains enfants ignorent beaucoup de chose de l’agriculture. Selon l’enseignante Audrey Colin qui accompagnait les classes de CP et CE1 venues de Thaon-les-Vosges : «bien que nous soyons à la campagne, il y a certains enfants qui ne voient pas de vaches de l’année. Notre école est située en plein centre de Thaon et certains élèves ne vont pas forcément dans les villages avoisinants. Il y a des enfants pour qui, ces rencontres à la ferme, c’est vraiment l’événement ! Il est donc important que chacun puisse bénéficier de sorties comme celles-ci pendant le primaire.»