Après deux années compliquées pour faire visiter l’ancienne Forge restaurée de Gendreville, les adhérents de l’association La Forge d’Antan se préparent activement au lancement de la nouvelle saison de visites.
Maintenant que les masques sont tombés, la vingtaine d’adhérents de la Forge d’Antan sont heureux de pouvoir de nouveau échanger sourires et savoirs avec les visiteurs. Ateliers, visites et événements vont pouvoir reprendre un rythme plus régulier après avoir été en partie compromis par les restrictions sanitaires.
Une équipe soudée
Même si la forge de Gendreville s’est elle aussi vidée en raison du covid, elle a pu compter sur le dynamisme de ses adhérents pour la maintenir en activité. Créée en 2004, l’association a pour but de faire découvrir le métier de forgeron aux visiteurs. «Le but de notre association est de faire vivre le métier de forgeron comme autrefois» explique Jean-Marie Humbert, président de l’association. En plus de pouvoir renouer avec les traditions, il est aussi possible de voir de vieux outils reprendre vie entre les mains de Dominique Voilquin, le forgeron de l’association. Chaque adhérent aura aussi plaisir à partager ses connaissances lors des visites mais aussi lors d’atelier pratiques. «Quand nous organisons des ateliers d’initiations nous utilisons de petites forges à manivelle» explique Jean-Paul Petelot, adhérent de longue date. A l’écouter, il faut croire que ce métier d’autrefois n’a pas fini d’attirer du public : «il y a un jeune de 14 ans qui habite au village et qui demande depuis des mois à ses grands-parents de venir ici pour forger.» En plus des adhérents et sympathisants, la forge peut aussi compter sur le soutien de bénévoles comme Jean-Philippe Hissler venu sabler l’ancienne arracheuse à pomme de terre le mois dernier. «Cela faisait cinq ans qu’il était entreposé au fond du terrain, maintenant on pourra l’utiliser de nouveau pour les démonstrations» s’enthousiasme Jean-Paul Petelot. C’est aussi grâce aux dons que la forge restaure et expose du matériel. Il ajoute : «la dernière fois, une dame de Saulxures-sur-Moselotte nous a fait don d’une enclume et d’une petite forge.»
Entre les murs de la forge, burins, enclumes et couteaux reprennent forme. Selon Dominique Voilquin : «il y a beaucoup de personnes qui cherchent à faire revivre leur matériel plutôt que de s’en débarrasser.» Un des ouvrages auquel il est particulièrement fier d’avoir participé c’est : «la restauration d’une herse gallo-romaine que nous a confié le Cercle d’études locales de Contrexéville.» Celle-ci a demandé de nombreuses heures de travail et de documentation : «chacune des 20 pointes de la herse a demandé 3h de travail» détaille le forgeron.