L’UNAFAM est une association nationale qui, depuis 1963, accueille, écoute, soutient, accompagne, informe et forme les proches de malades et/ou handicapés psychiques.
Dans les Vosges, une vingtaine de bénévoles œuvrent pour accompagner les proches des malades et lever les tabous qui entourent les troubles psychiques. Composée majoritairement de proches-aidants eux-mêmes concernés par la maladie d’un membre de leur entourage, c’est avec empathie et compréhension que la délégation départementale accueille depuis les années 80, ceux qui désirent sortir de leur isolement face à la maladie et souhaitent mieux aider leur proche souffrant de troubles psychiques.
Déstigmatiser la maladie
«Nous voudrions que les maladies psychiques soient perçues et prises en charge comme des maladies ordinaires» explique Jean-Louis Mourey, président de la délégation vosgienne. «Il est difficile pour nous d’atteindre les personnes concernées car la méconnaissance des troubles et la stigmatisation mettent le malade et ses proches en retrait de la société. Certaines personnes assimilent encore ces maladies à la folie et à la violence» ajoute-t-il, or c’est précisément là qu’intervient l’UNAFAM et ses bénévoles : ils lèvent le tabou et apportent informations et conseils à ceux qui peuvent se sentir dépassés par la situation. «Pour déstigmatiser, il faut en parler, comme pour une autre maladie, comme un sujet de société. Ces maladies se soignent. Longtemps on a cru qu’on ne pouvait pas améliorer les symptômes de ces troubles psychiques. Actuellement, c’est tout à fait possible, avec l’arrivée des neuroleptiques notamment. Ce ne sont pas des médicaments qui guérissent complètement la maladie mais ils atténuent fortement les symptômes et permettent à beaucoup de patients de vivre beaucoup mieux et de s’insérer dans la société en étant accompagnés.» Sans banaliser les maladies psychiques, l’association et ses bénévoles ont vocation à aider les familles à retrouver la force d’avancer, à déstigmatiser et redonner de l’espoir. «Plus les troubles sont pris en charge tôt plus le pronostic sera favorable» souligne le président.
« Si la maladie psychique touche votre famille, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide »
Il existe des moyens pour aller mieux, pour les malades, comme pour leurs proches. Dans les Vosges, trois lieux d’accueil sont disponibles et accessibles sur rendez-vous pour en parler : à Épinal, Mirecourt et Saint-Dié. Un accueil téléphonique est également proposé au : 03.29.64.05.73 et l’équipe est aussi joignable par mail à l’adresse : 88@unafam.org