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Fleuriste, un métier passion

(De G à D) Kiera Mosser et Éponine Bongiorno sont respectivement en CAP et BP Fleuriste à l’EHP de Rovillle-aux-Chênes. © Photo Mélanie Becker
(De G à D) Kiera Mosser et Éponine Bongiorno sont respectivement en CAP et BP Fleuriste à l’EHP de Rovillle-aux-Chênes. © Photo Mélanie Becker

Kiera Mosser, 17 ans et Éponine Bongiorno, 23 ans, suivent respectivement un CAP et un BP Fleuriste à l’Ecole d’Horticulture et de Paysage de Roville-aux-Chênes.

Quel est votre parcours scolaire ? 
Kiera Mosser : «J’ai d’abord été dans un collège général mais, pour ma dernière année, j’ai préféré me tourner vers une troisième prépa-métiers afin d’avoir davantage de stages . Ayant beaucoup apprécié ceux réalisés chez des fleuristes, je me suis ensuite dirigée vers le CAP Fleuriste.
Éponine Bongiorno : «Après mon brevet, j’ai fait un Baccalauréat sciences et technologies du design et des arts appliqués, puis une licence en psychologie. Mais, durant le covid, je me suis rendue compte que je ne me voyais pas travailler dans un bureau avec des patients mais plutôt faire un métier manuel. Étant passionnée par les fleurs, je me suis lancée dans un CAP Fleuriste que j’ai pu faire en 1 an et, maintenant, je suis en BP Fleuriste.

Présentez votre formation
K. M. : Le CAP Fleuriste se fait en 2 ans, en formation initiale ou en apprentissage. Dans les deux cas, nous avons beaucoup de travaux pratiques.
E. B. : En BP Fleuriste on a également des TP toutes les semaines durant nos 2 années de formation. Comparé au CAP, qui permet d’entrer dans la fleuristerie, le BP est plus poussé. Il nous permet d’avoir davantage de connaissances en technique, en droit, ainsi qu’en gestion du magasin et de l’équipe.

Quelles sont les matières spécifiques à vos formations ?
K. M. : On a des cours de botanique, de technique et de pratique florale mais aussi de technologie, commerce, marketing, gestion, éducation juridique de droit, droit à l’entreprise.

Quelles sont vos matières préférées ?
K. M. : La pratique. On y voit toutes les techniques fleuristes. Nous faisons par exemple des bouquets, des compositions et des centres de tables.
E. B. : Pareil pour moi, ce que je préfère c’est la pratique. En BP, on apprend davantage à travailler avec la glane, c’est-à-dire qu’on va chercher ce dont on a besoin dehors et l’on essaye au maximum de créer nos supports nous-mêmes.

Présentez vos apprentissages
K. M. : Je fais mon apprentissage à L’Atelier Capucine dans la Galerie du Centre E. Leclerc d’Issenheim. Chaque semaine, je mets en pratique ce que j’ai pu apprendre en cours. Je m’y plais bien, et j’ai la chance d’avoir des collègues très gentils et talentueux. Un d’entre eux a déjà participé et participera encore cette année à la coupe de France de fleuriste. 
E. B. : Je travaille à La Pergola de Reims avec mon patron : Monsieur Bibaut, qui est maître artisan fleuriste. Lui aussi a participé à de nombreux concours. Dans cette entreprise, je touche à tout : réalisation de compositions à partir de diverses techniques, gestion de la boutique, achat au camion ou encore gestion des abonnements et relation clients. 

Quels sont les points forts de votre formation ? 
E. B. : A travers notre formation, nous développons notre créativité et devenons plus autonomes.
K. M. : Aussi, nous avons tous notre manière de travailler, cela permet d’avoir des bouquets propres à chaque fleuriste. 

Quels sont vos projets pour l’avenir ? 
K. M. : En mars 2025, je vais concourir pour le titre de Meilleur Apprenti de France (MAF). Ensuite, je souhaiterais poursuivre en Brevet Professionnel (BP) en apprentissage dans l’événementiel et finir par un Brevet de Maitrise (BM).
E. B. : A mon âge, je ne peux malheureusement pas participer à tous les concours que j’aurais souhaité faire. Pour le moment, j’ai pour projet de reprendre la boutique de mon patron dans les années à venir. 

Comment voyez-vous l’avenir de votre métier ?
K. M. : Compliqué. Les coûts augmentent à cause de la hausse du prix de l’électricité. Elle est utilisée dans les serres pour faire pousser les fleurs quelle que soit la saison. Je pense qu'il faudrait trouver un moyen de repasser à la fleur française et de produire des fleurs de saison. Il y a de nombreuses petites entreprises qui se lancent dans cette production. On les retrouve en périphérie de Paris et chez moi, en Alsace, un petit système de culture de fleurs en serre a aussi été créé. »
E. B. : Il va falloir rebondir. En effet, on ne peut plus se permettre de faire importer tant de fleurs. Ethiquement ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. »

 

Retrouver l'interview en vidéo :

> sur la chaine YouTube du Paysan Vosgien

 

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