
Le Grand Est compte près de 41.000 exploitations agricoles pour plus de trois millions d’hectares de surface agricole utile en 2020.
La baisse des effectifs se poursuit, mais la région semble relativement épargnée par rapport au reste de la métropole et le rythme de disparition des exploitations se stabilise sur les deux dernières décennies.
Ces disparitions s’accompagnent d’un agrandissement des structures, en termes de surface, de cheptel, et de potentiel économique. Les exploitations d’élevage et de polycultures-polyélevages sont particulièrement touchées par ce double phénomène. Les structures sous statut d’exploitation individuelle connaissent également une baisse importante de leurs effectifs. Cependant, l’agrandissement se fait largement au profit des sociétés, qui sont non seulement plus nombreuses, mais gagnent en moyenne dix fois plus de surface et deux fois plus de cheptel par exploitant que les exploitations individuelles entre 2010 et 2020.
EXPLOITATIONS EN CÉRÉALES POUR 2023 : Résultats en forte baisse Après deux années très favorables, les résultats économiques sont en forte baisse en 2023 notamment pour les grandes cultures. En 2023, les confortables disponibilités mondiales, et la compétitivité des grains russes pèsent fortement sur les cours céréaliers mondiaux, donnant lieu à des baisses de prix pour les quantités vendues : - 20,5 % sur le blé tendre, - 25,9 % sur le maïs grain, et - 24,1 % sur l’orge d’hiver et l’escourgeon. Les productions céréalières baissent ainsi en valeur par rapport à 2022 : - 22,4 % pour le blé tendre, - 28,0 % pour le blé dur, - 13,6 % pour l’orge d’hiver, - 27,3 % pour l’orge de printemps et - 27,9 % pour le maïs grain. De même, malgré une hausse de certains rendements (notamment pour le tournesol et le soja), la valeur de la production d’oléagineux diminue en 2023 (- 37,1 % pour le colza, - 33,9 % en tournesol et - 18,7 % en soja) sous l’effet de la chute des cours (- 30,6 % en colza, - 37,2 % en tournesol et - 29,8 % en soja). Au global, pour l’ensemble des exploitations spécialisées en Céréales et oléoprotéagineux (COP), la production de l’exercice chute de 21,9 %. Combiné avec une hausse des charges en approvisionnement de 15,0 %, ce recul de la production se traduit par un fort repli de l’Ebe et du Rcai par actif non salarié, lesquels s’établissent à des niveaux moyens respectifs de 40.570 € (- 58,8 % par rapport à 2022) et de 11.970 € (- 82,7 %), parmi les plus faibles enregistrés sur les trente dernières années. Source : https://agreste. agriculture.gouv.fr/agreste-web/ disaron/Pri2408/detail/ |