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Dégâts de gibier, le Préfet fait le choix d’une action de terrain

Le Préfet des Vosges a souhaité, au travers de cette action, faire passer un message fort auprès du monde de la chasse. Photo : DR
Le Préfet des Vosges a souhaité, au travers de cette action, faire passer un message fort auprès du monde de la chasse. Photo : DR

Afin de contenir la progression des dégâts de sangliers sur le département et de répondre au sentiment général d’exaspération des différents acteurs de la ruralité, Yves Séguy, Préfet des Vosges, a décidé diverses mesures de police administrative.

Après le récent classement du sanglier en espèce susceptible d’occasionner des dégâts, l’Etat a décidé d’agir sur le terrain et de mobiliser d’importants moyens dans le cadre d’une battue administrative décidée par le Préfet des Vosges sur le sous-massif 8D, jugé parmi les plus problématiques du département. En effet, lors des trois dernières campagnes de chasse, la densité de prélèvement de sangliers aux 100 hectares boisés a été supérieure à 12,6 sangliers, avec une moyenne de 14. A titre de comparaison, le seuil d’urgence est défini à partir de plus de six sangliers tués aux 100ha boisés, considérant alors une densité charnière pour les risques sanitaires et les dégâts. De plus, sur ce sous-massif, plus de 200.000€ de dégâts de sangliers ont été indemnisés pour la campagne de chasse 2019-2020 par la Fédération Départementale des Chasseurs des Vosges, ce qui en fait le premier sous-massif en termes de dégâts avec un montant sept fois supérieur à la moyenne.

Cette opération de régulation de sangliers, encadrée par les lieutenants de louveterie, s’est déroulée sur quatre secteurs du sous-massif : forêt de Naves à Rambervillers, forêt communale de Padoux, forêt communale de Romont et forêt privée de Hadigny-les-Verrières.

Une conférence de presse suivait la battue administrative en présence de nombreux élus, représentants du monde agricole et forestier du département. Yves Séguy, Préfet des Vosges, a profité de ce moment pour expliquer le choix d’organiser cette opération qui dépasse le cadre d’une mesure technique alors que la situation dans notre département est sensible et délicate au regard d’un déséquilibre agro-sylvo-cynégétique. «Un problème qui prend des proportions qui deviennent, pour un certain nombre d’acteurs du territoire, insupportables. Que ce soit pour le secteur agricole, forestier, mais également pour les risques sanitaires qui pèsent lors d’une surpopulation d’animaux. Cette situation appelle des correctifs rapide et réactifs».