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La MFR de Ramonchamp réaffirme son identité agricole

De (G. à D.) Ophélie Lazzarin, formatrice, Auguste Valentin, élève et Stéphane Etienney, directeur de la MFR des 4 vents ©MFR Ramonchamp
De (G. à D.) Ophélie Lazzarin, formatrice, Auguste Valentin, élève et Stéphane Etienney, directeur de la MFR des 4 vents ©MFR Ramonchamp

Dès janvier 2023, la Maison Familiale et rurale des 4 vents, ouvrira ses portes à une nouvelle formation : le certificat de qualification professionnelle salarié(e) qualifié(e) en élevage bovin laitier. 

Le CQP est une formation accessible en contrat de professionnalisation et ouverte au financement pôle emploi. Stéphane Etienney, directeur de l’établissement et Ophélie Lazzarin, formatrice présentent aujourd’hui cette formation à laquelle Auguste Valentin, élève de la MFR s’est inscrite à la suite de son CAP.

Quelle est l’origine de la formation ?

Stéphane Etienney : "Cette nouvelle formation est issue de l’histoire de l’établissement. La Maison Familiale a été mise en place pour répondre aux besoins du territoire et former les enfants du massif Vosgien dont la plupart étaient enfants d’agriculteurs. La majorité d’entre eux sont des producteurs laitiers.

Il y a cinq ans, suite au remaniement des formations agricoles, la carte des formations a été révisée. Nous nous sommes ainsi retrouvés avec des 4e,3e technologiques, un CAP métiers de l’agriculture, une formation de niveau 4 de technicien agricole et un BTS production animale. Souvent, à la suite de leur CAP, une partie des élèves poursuit en Bac pro CGEA et intègrent d’autres établissements mais certains souhaitent aussi se diriger vers la formation Technicien Agricole. Seulement, le niveau du TA est élevé et les élèves rencontraient des difficultés car ils manquaient de maturité. C’est pour cela que nous avons créé cette certification de qualification professionnelle. Grâce à cette année où ils seront impliqués dans un contexte salarial, ils pourront ensuite prétendre plus facilement à la formation de Technicien Agricole qui se fait, elle, par apprentissage. Cette expérience concrète leur permettra de franchir le pas progressivement car le TA exige des élèves un esprit analytique, ils doivent être en mesure de faire parler des chiffres et de prendre du recul par rapport à leur pratique.

Comment avez-vous procédé pour créer cette formation ?

S.E. : Un appel d’offre a été déposé par le CPNE en mars 2022. Nous y avons répondu. Via cette nouvelle formation, nous souhaitions réaffirmer notre identité agricole. Compte tenu du secteur dans lequel nous nous trouvons, il est impossible de passer outre la filière laitière et en plus de cela, nous voulions aussi nous différencier des autres établissements. Le parcours que nous proposons est plus progressif, moins scolaire et plus pragmatique car il repose sur des études de cas et du travail sur le terrain. Cela permet aussi aux jeunes qui sont en apprentissage ou en contrat de professionnalisation de ne pas perdre d’année d’activité professionnelle puisque cela amène déjà des années de cotisées pour la retraite. Entrer dans cette formation permet, avant de s’engager dans la profession de prendre un peu de recul et de s’y essayer."