Dans un communiqué du 6 août, Argus Media France (ex-Agritel) confirme que la moisson de blé tendre en 2024 est la pire depuis 41 ans, depuis celle de 1983.
Elle est estimée, selon ce cabinet d’experts, à environ 25,71 millions de tonnes (Mt) contre 34,58 Mt en 2023. Cette perte de près de 10 Mt atteint -27,2 %. Il faut remonter à 1983 pour retrouver des chiffres aussi bas (24,4 Mt). Le niveau de l’année en cours est d’ailleurs quasi identique à celui de 1982 : 25,2 Mt.
Il y a un mois, début juillet, les statisticiens du ministère de l’Agriculture, Agreste, tablaient sur une production proche des 30 Mt. Mais c’était sans compter sur un mois de juillet très pluvieux. « Les intempéries ont été à répétition du semis à la récolte », souligne le cabinet qui pointe les « excès d’eau (qui) ont asphyxié les racines », et la « pression des maladies et des adventices ».
Ces conditions exécrables ont fait baisser les surfaces et ont lourdement pesé sur les rendements. Ceux-ci diminueraient de -18,7 % par rapport à la moyenne quinquennale pour atteindre 59,33 quintaux/ha contre 73,9 q/ha l’an dernier (-19,71 %). Quant aux surfaces, elles perdent 10,5 % en comparaison de 2023 pour atteindre 4,243 millions d’hectares (4,7 Mha en 2023).
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