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« Nous croyons toujours en la vente directe »

Yves Grandemange est exploitant associé du GAEC du Beillard. ©Marion Falibois
Yves Grandemange est exploitant associé du GAEC du Beillard. ©Marion Falibois

Yves Grandemange est exploitant agricole installé en zone de montagne sur la commune de Liézey. En 2023, l’exploitation sur laquelle il exerce avec Sandrine, sa femme et associée s’est vue équipée d’un nouveau laboratoire de transformation.

Présentez-vous

Yves Grandemange : « Je suis représentant de la FDSEA des Vosges en charge du dossiers lait. Je suis aussi administrateur à la FNPL en charge des dossiers vente directe et montagne. Depuis peu, je suis également président du laboratoire interdépartemental LIAL Rioz qui analyse le lait des producteurs.

Présentez l’exploitation

Y.G. : Nous sommes en GAEC avec mon épouse Sandrine. Nous avons une cinquantaine de vaches laitières de races Vosgienne et Montbéliarde. Une partie de notre production est transformée et vendue sur la ferme et l’autre est livrée à Savencia. Par an, nous transformons environ 80 000 L et nous vendons 250 000 L de lait à la laiterie. Nous produisons du Munster AOP fermier, de la tomme et du fromage à raclette ponctuellement l’hiver.

Quels sont les dossiers sur lesquels vous travaillez en ce moment ?

Y.G. : Les missions auxquelles je participe dans le cadre de la FNPL reposent sur des échanges avec l’administration à la fois sur le lait cru et sur la vente directe. Car en transformation il est difficile de pasteuriser et puis, ce n’est pas le but. Nous voulons conserver une flore authentique. En ce sens nous avons beaucoup de discussions avec les fondations lait cru qui ont pour but de soutenir les fromages au lait cru. Nous sommes aussi en charge des relations avec l’administration sur tous les sujets qui concernent les producteurs fermiers. Nous sommes consultés par les services du Ministère pour faire remonter les spécificités des producteurs fermiers. Nous travaillons sur ces sujets avec la FNEC et la FNO.

Prochainement, je représenterai la FNPL à un colloque lait cru à Aurillac. L’objectif est de réunir tout le monde autour de la table : administration, profession et organismes de qualité pour trouver des recommandations équilibrées par rapport à la consommation de lait cru. Il s’agira de rendre compte des risques mais aussi de mettre en avant les bénéfices de la consommation de lait cru sur la santé.

Quels sont les changements que rencontrent les producteurs fermiers actuellement ?

Y.G. : Il y a le sujet de contractualisation qui est assez actuel en vente directe. L’objectif est de donner les outils nécessaires pour que les producteurs fermiers puissent s’appuyer sur un exemple de contrat lorsqu’il a besoin d’une référence lors de leurs échanges avec leurs partenaires commerciaux. La FNPL et la FNEC ont fourni des contrats types afin que les échanges soient le plus équilibrés possibles. Pour ceux qui le souhaitent, ce contrat type est accessible par l’intermédiaire de la FDSEA des Vosges.

Un autre sujet que l’on est en train de travailler mais qui n’est pas encore abouti, porte sur les obligations d’étiquetage. Cela fait 1 an que nous travaillons sur la mise en application de la loi AGEC (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire) et sur l’application du logo triman sur les emballages des produits fermiers. Tous les producteurs sont concernés et doivent placer ce logo sur les emballages de leurs produits. Pour chaque produit emballé, une écocontribution est reversée par les producteurs. Dans un premier temps nous travaillons à ce que chaque producteur soit bien renseigné sur ces obligations et, dans un second temps, nous essayons d’obtenir des cotisations plus adaptées pour les producteurs fermiers. 

Le nouveau bâtiment de transformation et de vente est opérationnel depuis le mois d’août 2023. ©Marion Falibois
Le nouveau bâtiment de transformation et de vente est opérationnel depuis le mois d’août 2023. ©Marion Falibois
La clientèle semble se maintenir et même se développer pour la vente directe dans les secteurs touristiques. ©Marion Falibois
La clientèle semble se maintenir et même se développer pour la vente directe dans les secteurs touristiques. ©Marion Falibois