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AGRI’TOUR : Rassembler pour pallier les soucis de mobilité

Un discours a permis de marquer la signature de la convention entre l’École de Roville et les Missions locales. Photo : Mélanie Becker
Un discours a permis de marquer la signature de la convention entre l’École de Roville et les Missions locales. Photo : Mélanie Becker

Le mardi 29 avril 2025, s’est tenue la 2ème édition territorialisée de l’AGRI’Tour à l’École de Roville à Roville-aux-Chênes. Cet événement était destiné aux jeunes des Missions locales des bassins d’Épinal, de Saint-Dié et de Bruyères. Le but était de leur faire découvrir l’agriculture, secteur dans lequel ils pourraient avoir envie de travailler.

Après une première édition, l’an dernier, à la Chambre d’agriculture d’Epinal pour inaugurer l’AGRI’Tour, cette seconde édition se tenait à l’École de Roville. Parmi la quarantaine de jeunes inscrits sur la base du volontariat, certains avaient déjà pour idée de travailler en agriculture avant de venir, mais, d’autres souhaitaient découvrir le secteur d’emploi. Nicolas Robinot, animateur emploi à la FDSEA 88, souligne « le but est de semer des graines ! ».

Une nouvelle organisation

Par le passé, l’animateur emploi à la FDSEA 88 organisait chaque année une douzaine de journées de ce genre directement dans les Missions locales. Malheureusement, généralement seul 2 ou 3 des inscrits y participaient réellement. Le minibus servant à ramener les jeunes sur les fermes n’avait donc plus vraiment d’intérêt et les agriculteurs étaient mobilisés une demi-journée pour très peu de personnes. Concernant le motif de leur absence, les jeunes expliquaient souvent n’avoir personne pour les emmener.

Pour régler ces problèmes de mobilité, un bus passe dorénavant récupérer les jeunes directement aux arrêts de bus de leur village. Ainsi, pour cette édition de l’AGRI’Tour , financé par la Région Grand Est, l’ANEFA et la FDSEA 88, 2 bus de 28 places avaient été affrétés pour amener les participants jusqu’à Roville-aux-Chênes. Nicolas Robinot explique « les bus passent dans les villages afin de récupérer chaque jeune au plus près de chez lui. Je ne peux donc communiquer l’itinéraire au transporteur qu’une fois tous les inscrits connus. »

L’objectif de l’organisateur est de faire une journée par bassin d’emploi. Il explique « J’aimerais refaire une journée sur le secteur Remiremont. Celle-ci pourrait, par exemple, avoir lieu à la MFR de Ramonchamp.» Par la suite, l’animateur emploi de la FDSEA 88 souhaite organiser un AGRI’Tour à destination des secteurs de Neufchâteau et de Dompaire. Ainsi, des secteurs plus vastes sont couverts à chaque événement. Cela permet de réduire le nombre d’évènements organisés et d’augmenter le nombre de participants à chacun d’eux. Ceci n’est pas anodin, Nicolas Robinot souligne «être plus nombreux permet d’avoir un engouement de groupe et donc que les jeunes soient plus actifs. »

Découvrir l’agriculture

Le matin, les jeunes ont pu, par groupes de 5 environ, assister à un mini forum. Ainsi, ils ont pu, à tour de rôle, se rendre sur les 6 stands. Les organismes présents sur ces stands étaient la FDSEA 88, JA Vosges, l’École de Roville, Agrihomme, la MFR de Gugnécourt et l’ANEFA. Chacun d’eux accueillait chaque groupe pendant 20 min. Au cours de cette matinée, les jeunes ont donc pu échanger avec différents professionnels et participer à des activités pour découvrir l’agriculture.

Au-delà de la découverte par les échanges, elle s’est aussi faite grâce au repas. «C’est toujours bien de faire goûter des produits lorsqu’on parle d’agriculture.» souligne Nicolas Robinot. C’est pourquoi, pour le repas, les élèves ont pu déguster de la charcuterie de l’EARL Ferme de Francogney de Charmois-l’Orgueilleux, du fromage de chèvre de la Chèvrerie des Chênes de Roville-aux-Chênes ainsi que du fromage de vache et des yaourts de l’EARL Fontaine Saint Georges basée à Sainte Hélène.

Acter un partenariat

Lors de la pause de midi, a eu lieu la signature d’une convention entre l’École de Roville et les Missions locales. Cette convention concrétise les partenariats entre l’école et le réseau des Missions locales, dans le but de faciliter l’insertion professionnelle. « Ce qui se passe ici, aujourd’hui, est à l’image de cette convention. C’est-à-dire que le but est de rapprocher les acteurs de la formation, les acteurs des branches professionnelles et les acteurs de l’orientation. Ceci a pour but de vous présenter, à vous futurs professionnels, les différents métiers qui s’offrent à vous et dans lesquels vous pourriez vous engager. » expliquait Thierry Defaix, directeur de l’école de Roville, aux jeunes participants.

Stéphanie Gerard, chargée de projets à la Mission locale d’Épinal, a ensuite pris la parole pour détailler les liens entre l’École de Roville et les Missions locales : « Pour ceux qui sont intéressés, Roville ouvre ses portes pour des immersions dans ses 3 pôles. Cela permet à ceux qui le souhaitent de prolonger les découvertes faites lors de l’AGRI’Tour. Depuis janvier 2025, les Missions locales interviennent à l’École de Roville dans le cadre du dispositif de l’Éducation national nommé Avenir Pro. Elles mettent alors en place des ateliers d’accompagnement à la recherche d’emploi à destination des élèves de terminale. »

Des visites pour finaliser la journée

L’après-midi, à tour de rôle, les groupes de participants ont pu visiter la Chèvrerie des Chênes aux côtés d’Audrey Géant, agricultrice installée en exploitation individuelle depuis 2018 et les locaux de l’École de Roville avec Mélissa Grillot, chargée de projets de l’école. La situation géographique de ce deux lieux a permis à tous de s’y rendre à pied. Ce qui facilite grandement la logistique de l’événement.

Les participants ont donc pu visiter une exploitation laitière qui se compose d’une centaine de chèvres de race Alpine et Saanen, pour une SAU de 20 ha en herbe et céréales en autoconsommation. Ce troupeau est divisé en 2 lots afin d’avoir des mises bas décalées et donc une production de lait toute l’année. Audrey Géant explique « en hiver, je vends tout mon lait, à la laiterie du Climont, en agriculture biologique, car ils en ont plus besoin et qu’il est donc payé plus cher. En été, c’est leur fournisseur historique de lait de chèvre qui les fournit en majorité. » Sur le reste de l’année, une partie du lait est donc toujours vendue à la laiterie mais le reste est transformé sur l’exploitation et vendu en grandes surfaces. « Actuellement, cela représente environ 800 L vendus à la laiterie et 300 L transformés sur l’exploitation. »  détaille l’exploitante.

Durant la seconde visite, les participants ont pu découvrir différentes parties de l’École de Roville (vergers, animalerie, etc.). « Notre école accueille environ 750 jeunes dont 280 pour le lycée et les autres pour le CFA. Parmi eux, nous comptons de plus en plus d’externes car grâce aux bus quotidiens depuis Epinal et Lunéville l’accès à l’école est facilité. » Lors des portes ouvertes de l’école, un amphithéâtre extérieur, entièrement aménagé par les élèves paysagistes de l’école, devrait également pouvoir être visité.

Durant la matinée, les inscrits ont pu se rendre sur les 6 stands présents pour échanger avec des professionnels. Photo : Mélanie Becker
Durant la matinée, les inscrits ont pu se rendre sur les 6 stands présents pour échanger avec des professionnels. Photo : Mélanie Becker
Signature de la convention entre l’École de Roville et les Missions locales par Thierry Defaix, directeur de l’école de Roville, et Stéphanie Gerard, chargée de projets à la Mission locale d’Épinal. Photo : Mélanie BECKER
Stand du PAI. Photo : Mélanie BECKER
Stand de la FDSEA 88. Photo : Mélanie BECKER
Stand de l’ANEFA. Photo : Mélanie BECKER
Stand d’Agrihomme. Photo : Mélanie BECKER
Stand de l’École de Roville. Photo : Mélanie BECKER