Dans le cadre d’un projet artistique, les élèves de Bac Pro Agroéquipement et Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole ont réalisé une fresque-graffiti dans l’univers du Street Art sur les murs du CFPPA de Mirecourt.
A l’issue de trois jours de travail en commun en lien avec leurs cours d’éducation socioculturelle, vingt élèves de Bac Pro AE et CGEA ont réalisé un projet artistique autour de la culture du Street Art. Leur formateur, Mickaël Joux, explique l’origine du projet ; «souvent, le Street Art n’est pas bien compris par les élèves, comme par la population de manière générale. Avec ce préjugé que le graffiti est fait pour dégrader. Ce que je trouvais plaisant, ce qui m’interpellait, c’est de tordre le cou aux préjugés en montrant que la bombe permet de créer une œuvre au service de la communauté».
Pour l’aider dans cette tâche, le formateur a fait appel à Loïc Thierry, artiste peintre et illustrateur connu sous le pseudonyme de Supsonner.
Au-delà des idées reçues
Pendant ces 23 heures d’atelier artistique, les jeunes ont pu apprendre les bases du Street Art. En commençant par le support papier pour s’entraîner, faire des esquisses, apprendre à structurer une lettre graffiti et la dynamiser, tout en y ajoutant des notions de contraste, de couleur et de perspective. Puis, ils ont travaillé sur la toile avec des bombes à l’eau afin de pouvoir restructurer des éléments, chacun y allant de sa création personnelle en lien avec leur formation. «La finalité, c’est l’apprentissage de la bombe à grande échelle sur un support mural. Avec la question de comment transfigurer un dessin format A4 sur un mur de 10 mètres par 3. Il s’agissait alors pour eux de prendre du recul, d’ajuster en conséquence, de faire du remplissage, en travaillant les aplats et les couleurs pour donner un effet de perspective», témoigne Loïc Thierry.
Et c’est sur les murs du CFPPA de Mirecourt que les élèves ont pu exprimer leur art, avec l’aide de l’artiste, à travers une fresque-graffiti représentant un paysage agricole. «L’idée était de redécorer des murs anciens, dans un espace de vie, de circulation propre aux jeunes. Pour eux, il s’agissait de reprendre possession des lieux à travers une création qui s’inscrit dans leur univers», précise Mickaël Joux.
Un atelier qui a su toucher les élèves. Grâce à ce projet artistique, tous estiment avoir gagné en cohésion de groupe.