La finale régionale des Ovinpiades en Lorraine a eu lieu le 11 janvier à Pixérécourt. Plus de soixante-dix jeunes y ont participé. Les champions : Nicolas Plancon et Thomas Jacqmart, sont élèves au CFA-CFPPA de Mirecourt, qui rafle aussi la troisième place du podium avec Laura Holin.
Mercredi 11 janvier, plus de soixante-dix jeunes ont participé à la finale régionale des Ovinpiades en Lorraine. Ils venaient de sept établissements : la MFR de Stenay, la MFR de Vigneulles-lès-Hattonchatel, le CFA-CFPPA de Mirecourt, le lycée agricole de Château-Salins, l’EPL Agro Bar-le-Duc, et les CFA et lycée agricole de Pixérécourt, où était organisé l’évènement. Après une épreuve théorique en amphi, lors de laquelle les participants ont dû reconnaître dix races ovines, et répondre à des questions sur la filière, les jeunes bergers ont concouru dans quatre épreuves pratiques : parage des onglons, évaluation de l’état corporel et de l’état de santé des brebis, choix de bélier reproducteur, et manipulation de brebis. À chaque épreuve, un jury mixte, composé d’enseignants et de professionnels de la filière (éleveurs, conseillers, techniciens) notait leurs performances. Au terme de cette journée, deux jeunes du Cs ovin de Mirecourt ont été sacrés champions : Nicolas Plancon et Thomas Jacqmart. Ils représenteront la Lorraine lors de la finale nationale, le samedi 25 février, au Salon International de l’Agriculture à Paris. Au total, six bergers y défendront les couleurs du Grand-Est : deux pour la Lorraine, deux pour l’Alsace, et deux pour la Champagne-Ardenne. Le Cs ovin de Mirecourt réalise, d’ailleurs, un triplé, puisque la troisième place du podium revient également à une de leurs apprenantes : Laura Holin.
L’œil de l’éleveur
«L’épreuve qui me parle le plus est celle de l’évaluation de l’état de santé des brebis. C’est à la fois celle que je trouve la plus simple, mais aussi celle qui me renvoie le plus à ce pourquoi j’aime ce métier. On est au plus près des brebis, on voit ce qui ne va pas, et on essaie de trouver des solutions pour que ça aille mieux. Il faut avoir ce qu’on appelle “l’œil de l’éleveur”, mais je vous rassure, cela s’apprend», explique Laura Holin, originaire du Nord, pour qui le métier d’éleveur ovin est une reconversion professionnelle. «C’est vrai que le mouton, c’est fragile, son état se dégrade vite, alors il faut beaucoup d’anticipation», renchérit Thomas Jacqmart, fils d’anciens éleveurs laitiers dans le Nord également. Ses parents ont choisi d’arrêter les vaches laitières au profit du mouton en 2016 et depuis, «le mouton c’est une passion», explique le jeune homme qui, lui, a préféré l’épreuve du parage des onglons.