Le prix Alfred Gerard qui récompense chaque année les meilleures productions écrites ou audiovisuelles diffusées sur les thèmes de l’agriculture, de la sylviculture et de la viticulture dans les régions Grand Est et Hauts-de-France a été attribué jeudi à Reims aux lauréats des éditions 2020 et 2021. La cérémonie de l’an passé n’ayant pu avoir lieu en raison de l’épidémie de Covid.
Pour l’année 2020, c’est Jean-Marc Toussaint de l’Est Républicain» qui a reçu le premier prix pour son article sur l’Internet du sous-sol qui explique le rôle majeur que jouent les champignons mycorhiziens dans les milieux forestiers mais aussi en agriculture. Le deuxième prix a été attribué à Gerard Cattin membre de la société française d’agronomie pour son dossier sur le développement de l’agroécologie en Champagne paru dans «La Marne agricole». Guillaume Perrin de «La Marne Agricole» a reçu les encouragements du jury pour son article sur le désherbage naturel des vignobles, une technique australienne d’éco-pâturage.
Pour son édition 2021 la fondation a décidé de séparer son prix en deux catégories. Le premier prix de la presse spécialisée a été attribué à Mathieu Palmieri du «Paysan Vosgien» pour un sujet sur le développement des trackers solaires dans le monde agricole. Le journaliste avait déjà reçu le coup de cœur du jury en 2017 pour un article sur la race bovine Vosgienne. Le deuxième prix revient à Anne Frintz du journal «L’Est Agricole et Viticole» pour un article qui raconte l’histoire d’un couple de maraichers en reconversion.
Pour la presse généraliste, c’est Julien Bouillé de «L’Union» qui l’emporte pour son article consacré à la robotisation dans le vignoble et les grandes cultures. Le second prix est attribué à Jean-Marc Toussaint de «L’Est Républicain» pour un sujet consacré à l’aquaponie, qui mêle pisciculture et agriculture hors sol.
Le prix Alfred Gérard a été créé en 2015 pour perpétuer la mémoire d’Alfred Gérard (1837-1915) qui fit fortune au Japon dans le commerce et l’industrie. Revenu à Reims en 1878, Alfred Gérard œuvra le reste de sa vie au développement de la l’agriculture. C’est lui notamment qui fonda la cercle agricole rémois. A sa mort, il fit don à la ville de Reims d’une riche collection d’objets d’art d’extrême orient, mais aussi d’une bibliothèque de 25 000 ouvrages traitant pour l’essentiel des questions agricoles. Bibliothèque en partie détruite par les bombardements allemands de 1914.