Le concours national de la race Vosgienne se déroulera ce week-end à Rambervillers. Cela fait 6 ans maintenant qu’un concours national n’avait pas eu lieu, les éleveurs Vosgiens sont d’autant plus motivés à présenter les animaux qu’ils ont sélectionnés et préparés pour l’occasion.
Lors du concours national, la vache Vosgienne sera à l’honneur. Qu’elles soient allaitantes ou laitières, seules les meilleures se verront titrées championnes par les membres du jury. Frédéric Vaxelaire est gérant de l’EARL de la chapelle des Vés, une exploitation laitière où il travaille avec sa femme. Rémi Pierre lui, est éleveur de Vosgiennes allaitantes sur la commune de La Neuveville-devant-Lépanges. Les deux éleveurs partagent la même passion pour la race bovine Vosgienne et les concours.
Depuis combien de temps élevez-vous des Vosgiennes ?
Rémi Pierre : «J’élève des Vosgiennes depuis 1997. J’étais déjà boucher quand j’ai repris l’exploitation à la suite de mon père. J’ai six frères et sœurs, nous nous sommes tous dirigés vers des métiers différents donc il n’y avait personnes pour reprendre la ferme. J’aime les bêtes et comme j’ai toujours eu la passion pour l’élevage et pour les Vosgiennes, j’ai commencé par garder trois mères et maintenant j’ai une quarantaine d’animaux en tout.»
Frédéric Vaxelaire : «Je suis dans l’élevage de Vosgiennes depuis tout petit. La ferme familiale des Graviers à Saulxures a été reprise par mon frère Lionel et moi je me suis installé ici au Thillot en 2000. Aujourd’hui j’ai 30 vaches laitières et un effectif total de 80 bovins.»
Pourquoi avez-vous choisi cette race ?
RP : «Mon père élevait déjà des Vosgiennes, j’ai continué après lui et en 25 ans je n’ai jamais eu envie de changer. Je suis passionné par ces vaches et je les connais bien. J’apprécie le caractère des Vosgiennes et leur rusticité. C’est aussi une race qui porte le nom du département, c’est une fierté.»
FV : «Mon père avait déjà des Vosgiennes quand nous étions gamins. Quand je me suis installé, il y avait des Montbéliardes à l’époque. J’ai ensuite monté mon troupeau de Vosgiennes petit à petit depuis 2005. J’ai décidé de continuer avec la Vosgienne par passion. Cette race est l’emblème de notre massif, il faut la préserver et surtout la faire se développer encore. Aujourd’hui l’effectif reste faible, il faudrait que d’autres éleveurs fassent le choix de la Vosgienne.»