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L’installation c’est avant tout par passion

Paul Barbe, 21 ans est associé du GAEC des Maizières depuis le 1er janvier ©Amandine Marulier
Paul Barbe, 21 ans est associé du GAEC des Maizières depuis le 1er janvier ©Amandine Marulier

Paul Barbe est un jeune agriculteur de 21 ans. Installé depuis le premier janvier au GAEC des Maizières, exploitation de la commune de Socourt.

Cette année 2023, Paul Barbe la débute sous un nouveau statut. Lui qui était auparavant salarié du GAEC des Maizières est désormais associé de l’exploitation.

Pouvez-vous vous présenter ?

Paul Barbe : «J’ai 21 ans, je suis originaire de Varmonzey, un petit village qui se trouve à 10km d’ici. Mes parents sont agriculteurs eux aussi. Mon père a une exploitation en polyculture élevage et ma mère a une exploitation de 3000 poules pondeuses bio.

Quelle est votre formation et comment vous êtes-vous préparé à l’installation ?

P.B. : J’ai fait un Bac pro CGEA à la MFR de Bulgnéville. Puis j’ai fait la démarche avec les JA pour avoir accès aux aides et aux stages : un stage qui portait sur la communication et un autre qui m’a permis de rencontrer les partenaires avec lesquels j’aurais besoin d’échanger tout au long de mon parcours professionnel. De mon côté je suis venu travailler en tant que salarié ici, au GAEC des Maizières de novembre 2021 à décembre 2022.

Pouvez-vous présenter l’exploitation ?

P.B. : Nous sommes un GAEC de trois associés. Nous sommes sur une exploitation en polyculture élevage avec une production laitière comme production principale, mais aussi un atelier viande avec une dizaine de mères allaitantes mais nous allons bientôt l’arrêter car nous manquons de place dans les bâtiments. Nous continuerons uniquement d’engraisser les mâles issus du troupeau laitier pour faire des taurillons. Le troupeau laitier est composé de 110 à 120 vaches Prim’Holstein pour un quota qui atteint presque le million de litres avec mon installation. Le tout livré à Lactalis. La SAU est de 260ha avec 20 ha d’orge 100% destinés à l’alimentation des animaux, une quarantaine d’hectares destiné à la vente et le reste en prairie.

Pourquoi avez-vous voulu faire ce métier et pourquoi avez-vous choisi cette production ?

P.B. : C’est une passion. J’ai toujours voulu faire ça depuis tout petit. Avec mon père, j’ai toujours baigné dans la production laitière. J’aime suivre le troupeau laitier. Ça m’a toujours plu et puis je pense que dans notre secteur géographique il n’y a que cette production qui a vraiment de l’avenir. Le lait permet aussi d’avoir un revenu régulier.

Comment concevez-vous votre manière de travailler ? 

P.B. : Au cours de mes études, j’ai eu l’occasion de faire beaucoup de stages. Je tire ma façon de travailler de chacun d’eux, j’ai pioché des idées dans toutes les fermes dans lesquelles j’ai travaillé. Une bonne partie de ma façon de faire vient de mes parents aussi.

Selon vous à quoi ressemblera l’agriculture de demain ? 

P.B. : Selon moi une majeure partie des exploitations sera robotisée car cela apporte du confort aux animaux mais aussi aux éleveurs. Avant quand on s’installait on pouvait se passer de sortir, de se tirer un tout petit salaire et quand même réussir à vivre ; aujourd’hui ce n’est plus possible, les jeunes veulent pouvoir profiter de la vie.»