Les 26 et 27 novembre se tenaient, à Remiremont, au cœur des Vosges, les Assises des Forêts et du Bois du Grand Est, premières du nom. L’objectif de ces Assises est de rassembler l’ensemble des parties prenantes, des forêts, sous un format inédit, afin d’envisager de construire ensemble, grâce à la diversité des sensibilités, une vision partagée de la forêt de demain.
La forêt a toujours été un écosystème singulier, un territoire lié à plusieurs enjeux environnementaux. Pour autant, les bouleversements climatiques et les épisodes extrêmes changent la donne et demandent une réflexion plus générale, une réflexion commune. Les stratégies et les orientations mises en œuvre aujourd’hui modèleront en effet le visage des forêts du Grand Est dans 50 ou 100 ans. Autant dire, travailler pour la forêt de demain et d’après-demain, donc sur le temps long. Dans le Grand Est, la forêt représente plus d’un tiers du territoire, c’est une filière de très haute importance.
Penser la forêt de demain, et au-delà
Josiane Chevalier, préfère du Grand Est, témoigne d’une « volonté commune du Grand Est de chasser en meute, c’est-à-dire d’unir nos moyens et réflexions avec pragmatisme. Il y a une urgence pour le forêt. Notre rôle est de mobiliser nos équipes avec la Région, d’avoir une politique volontariste du travail en commun ».
Thierry France-Lanord, président de Fibois Grand Est, à l’initiative de cet évènement, précise : « l’idée est de réunir les intervenants pour réfléchir ensemble et avoir une vision à long terme. Il doit en sortir une 1ère vision de l’avenir et du devenir de la filière en Grand Est ».
Les participants avaient à réfléchir plus globalement au modèle de forêt qu’ils défendent, à s’interroger sur les impacts de leurs choix sur les différentes fonctions ou rôles de la forêt, sur les éventuels compensations/rééquilibrages nécessaires, sur la manière de rendre leur projet « attractif » ou bénéfique pour tous les acteurs. Plusieurs séquences/ateliers rythmaient ces deux journées.
« Au-delà de la gestion forestière, la forêt et le bois représentent les communes forestières, l’économie, la biomasse, les biocarburants, le tourisme, etc. Sans oublier l’attachement du public à la forêt, qui peut parfois se révéler piégeur. Nous devons avoir un coup d’avance sur ces sujets » souligne Jean Rottner, président de la Région Grand Est. Les Assises des forêts ont vocation à être organisées de manière périodique, afin de permettre une poursuite des débats dans la durée, tout en assurant un suivi des actions et des orientations prises.