Les fermes génèrent de nombreuses données, il est important qu'elles soient sécurisées.
Benoît Gavelle, rapporteur de cet atelier a expliqué son déroulé : «nous avons eu deux présentations. La première nous a servi à définir ce qu’était une donnée, quel était son usage et ce qu’était le consentement pour transmettre cette donnée à d’autres acteurs. La deuxième présentation nous a permis de connaître toute la règlementation affairante à ces données et les outils qui existent pour que nous puissions les faire circuler. Le constat qui est ressorti de cet atelier est que nos fermes génèrent beaucoup de données ; qu’elles soient liées à nos productions : quantité ou qualité du lait, cap2er qui peut être réalisé sur nos fermes, nos cahiers phytosanitaires, nos cahiers vétérinaires, les données transmises par nos matériels à nos concessionnaires pour les maintenances et aussi la déclaration PAC. Ces données sont massives et utilisées par les acteurs en amont et en aval de la filière et elles circulent sans que nous ayons le sentiment de maîtriser l’usage qui en est fait. Il en ressort un grand nombre d’interrogations sur l’usage, la sécurisation de ces données, la valorisation par les autres acteurs et notamment la valorisation retournée au producteur ou qui pourrait lui échapper. A partir de là des propositions d’actions ont émergé. La première est de définir le périmètre du consentement : cadrer le consentement, savoir quelle donnée nous transmettons pour quel usage et dans quelle durée pour que les producteurs puissent avoir un consentement éclairé. Dans un second temps nous avons réfléchi à quel retour pourra être fait au producteur : est-ce qu’il s’agirait d’un retour monétaire ou d’un modèle économique que nous pourrions trouver ? Comment pourrions-nous rendre obligatoire le retour des résultats qui sont liés à l’analyse des données que nous avons fournies. Un programme de communication semble aussi important au niveau de l’interprofession pour promouvoir l’outil qui existe et vulgariser toute cette transmission de données à l’ensemble des acteurs de la chaîne. Enfin, participer à l’élaboration de la règlementation afin d’y intégrer les spécificités de notre filière, d’être proactifs et intégrer les outils qui ont été développés par la profession agricole.»