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Formation : se spécialiser dans les produits fermiers

(De G. à D.) Ophélie Lazzarin, formatrice, Stéphane Etienney, directeur et Dominique Mathieu, formatrice à la MFR des 4 vents de Ramonchamp ©Marion Falibois
(De G. à D.) Ophélie Lazzarin, formatrice, Stéphane Etienney, directeur et Dominique Mathieu, formatrice à la MFR des 4 vents de Ramonchamp ©Marion Falibois

La vente directe et les circuits courts séduisent de plus en plus de consommateurs, mais aussi de producteurs. Pour autant, maîtriser sa production de A à Z ne s’improvise pas.

Entre le savoir-faire, les normes sanitaires à respecter et la valorisation des produits en vue de leur commercialisation, la vente directe de produits fermiers demande une grande polyvalence et nombre de compétences. Pour répondre aux besoins spécifiques des exploitations agricoles en circuits courts, la MFR de Ramonchamp propose une nouvelle formation.

Besoins et spécificités du territoire

La MFR des 4 vents est implantée à Ramonchamp. Située dans le massif vosgien et à proximité de l’Alsace les exploitations agricoles qui l’entourent font souvent de la vente directe. Fermes auberges, magasins à la ferme, de nombreuses exploitations installées en zone de montagne gèrent leur production de bout en bout. C’est pour cette raison que les équipes de la MFR ont souhaité proposer à la rentrée 2023-2024 une nouvelle formation : le certificat de spécialisation (CS) production, transformation et commercialisation des produits fermiers. «L’idée est vraiment de répondre aux besoins du territoire» confie Stéphane Etienney, directeur de l’établissement «un comité de pilotage s’est mis en place pour constituer cette nouvelle formation en réponse aux besoins de ceux qui font de la transformation et de la vente directe. C’est quand-même un domaine chronophage où il y a besoin de main d’œuvre. Et c’est une formation qui ne s’adresse pas uniquement à ceux qui voudraient faire de la transformation laitière, elle est vraiment dédiée à tous ceux qui voudraient élargir leur spectre de découverte, toutes productions confondues. On pourrait tout aussi bien suivre ce cursus si l’on souhaite faire de la confiture ou de la conserverie».  

«Ce sont des petites productions qui n’ont pas forcément les moyens d’investir dans du gros matériel et puis, cela reste de l’artisanal. Nous avons toute notre place dans le massif avec cette formation-là. C’est un massif peuplé, fréquenté par les touristes et il y a ici une vraie culture au niveau de la vente directe, notamment avec la transformation fromagère» confirme Dominique Mathieu, formatrice et responsable du titre de technicien entrepreneur en agriculture. Elle ajoute : «l’idée aussi est que sur le massif nous avons beaucoup de diversification : petits fruits, plantes médicinales, valorisation de viande, transformation laitière (chèvre, brebis et vache). Il y a du monde et il y a de l’emploi».

Selon le directeur, les produits fermiers ont plusieurs particularités que la formation permet d’appréhender. «Avec toutes les normes sanitaires imposées, la transformation ne s’improvise pas. Et puis si l’on veut que le produit soit reconnu et acheté régulièrement il faut que la saveur soit soignée et qu’il y ait une certaine homogénéité. Il y a aussi l’honneur de pouvoir présenter ses produits finis sur des divers salons dans le cadre de compétitions».