Le décret n° 2024-171 du 4 mars 2024 a été publié dans le Journal officiel du 6 mars. Cosigné par le Premier ministre et ceux de l’Économie et de l’Agriculture, il concerne l'obligation, pour les restaurants et les cantines, d'afficher « l'origine des viandes utilisées en tant qu'ingrédient dans des produits transformés ». Sont notamment visés les restaurants et cantines traditionnels, tout comme les établissements proposant des plats à emporter ou à livrer, notamment les « dark kitchens ». L'étiquetage des viandes bovines, porcines, ovines et de volailles achetées crues fera l'objet d'un décret séparé. Lorsque la naissance, l'élevage et l'abattage de l'animal ont lieu dans le même pays, l'affichage doit mentionner « l'origine ». Si ce n'est pas le cas, le restaurateur doit faire une distinction entre « né et élevé » et « abattu ». Auditionné par l’Assemblée nationale le 5 mars, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a indiqué vouloir lutter contre « l’européanisation » des poulets ukrainiens qui arrivent notamment par les ports hollandais. « En cas de fraude avérée les sanctions sont les suivantes : une amende administrative maximum de 1 500 € pour une personne physique et 7 500 € pour une personne morale », précise le décret.