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Lancement des Assises de la FNPL

(De G. à D.) Yves Grandemange, Thierry Roquefeuil, Victor Cosserat, Philippe Clément, Pierre Cosserat, Yohann Barbe ©Marion Falibois.
(De G. à D.) Yves Grandemange, Thierry Roquefeuil, Victor Cosserat, Philippe Clément, Pierre Cosserat, Yohann Barbe ©Marion Falibois.

Le mardi 6 décembre, en amont des Assises de la FNPL une conférence de presse était donnée à Rehaincourt.

C’est au GAEC de Farriere que les premiers acteurs des Assises se sont rencontrés. Sur l’exploitation laitière des frères Cosserat, les participants ont pu avoir un premier aperçu des enjeux qui ont été soulevés lors des deux journées de congrès.

Partir de la réalité du terrain

Philippe Clément, président de la FDSEA 88 a inauguré les prises de paroles : «nous avons souhaité faire cette conférence de presse pour le lancement des Assises de la FNPL. Je voudrais remercier Pierre et Victor de nous accueillir sur leur exploitation, je remercie également le Crédit Agricole Alsace Vosges, la Chambre d’Agriculture des Vosges et le PAI. Si nous avons souhaité accueillir cet évènement national c’est que le département des Vosges est le premier département producteur de lait dans le Grand Est.» Pierre Cosserat, associé du GAEC de Farriere a ensuite présenté son exploitation et les problématiques qu’elle rencontre, notamment au niveau de la main d’œuvre. «Nous sommes associés avec mon frère sur cette exploitation en polyculture élevage. Nous avons 860 000L de référence pour un troupeau de 80 vaches laitières Prim’Holstein et nous avons aussi entre 30 et 50 bœufs de produits par an. L’exploitation fait 225 ha, elle est à dominance herbagère avec un partie dédiée à la production de céréales et aussi du maïs destiné à l’alimentation du troupeau. Pour les céréales, cette année est la meilleure que nous ayons connu depuis la création de l’exploitation il y a 30 ans, mais c’est aussi la première fois que nos rendements sont aussi catastrophiques en maïs. Du point de vue de la main d’œuvre, cela devient compliqué dans le sens où nous avons 80 vaches en stabulation avec aire paillée et nous ébousons manuellement matin et soir pour faire un gain de consommation de paille. Le problème que nous avons rencontré l’année dernière est que, lors de mon congé paternité, mon frère a eu des soucis de santé au même moment. Au niveau du service de remplacement il est déjà difficile de trouver un seul vacher et nous en avions besoin de deux. Notre exploitation ne peut pas être gérée par une seule personne et même maintenant que nous sommes de nouveau tous les deux opérationnels, nous avons encore notre père qui nous aide pour la traite des vaches matin et soir. Quand il est parti à la retraite nous avions deux possibilités : embaucher un salarié agricole ou investir dans de la robotique pour gagner du temps. Nous avons alors investi dans un Vector pour gagner du temps sur l’alimentation. Aujourd’hui pour trouver un salarié compétent en agricole avec les contraintes horaires qui sont les nôtres, cela pose problème. Sans même parler de s’aménager des temps de repos, dès qu’un soucis de santé survient dans des structures telles que la nôtre cela devient vite catastrophique.»